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Paul Jobin
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在9.15的法國世界報,九位歐洲議會議員和專家,包括歐盟會議中跟中國交流的最高階代
表,呼籲歐盟必須重新思考「一個中國」政策,轉向支持台灣。
他們主張幾十年來,歐洲的態度一直是在兩個面向保持平衡。一個是國際關係的基本原則
,(國家自決原則和兩岸問題的和平解決),另一個是中國對「一個中國政策」和「一國
兩制」的堅持。但最近中國的行為正在動搖這個歐洲的態度,因此歐洲必須重新審視並修
正自己跟中國的關係。
迄今為止,關於台灣和兩岸關係,歐洲的立場為「維持現狀」。歐洲會警告中國不要採取
強迫的行為,但也不鼓勵台灣走向獨立,也不大力支持台灣參與世界衛生組織等國際機構
。不過在各種實際問題上(如簽證和經貿關係)都把台灣當作一個獨立的實體。但這種「
維持現狀」政策正在被中國破壞,主要原因有兩個。
第一,中國已經摧毀了自己對台政策的公信力。香港的「一國兩制」模式違反1984年的國
際條約。香港人不願意被中共治理,而北京卻是以強制、控制和征服為基礎進行回應。這
就向台灣人和全世界明確地表明,包括自主權或分權的「統一」,目前不可能是一個真誠
的提議。通過今年一月蔡英文在總統選舉的大勝利,台灣民眾非常強烈地表達排斥「一國
兩制 」模式的立場。
第二,關於兩岸的統一方式,歐洲一直在強調和平以及協商的重要性。不過中國一直傾向
於使用強制性的手段來達到目的。中國及其發言人顯然正在遠離和平解決的途徑。中共宣
稱自己是中國國家的化身,自己設定國家領土的邊界,自己決定誰是中國人。這些說法的
合法性往往令人懷疑,因為它們都不在乎國際法,也無視人的權利。
2013年以來,中共一直在表明加快解決台灣問題的決心,「台灣問題不能一代傳一代」。
國家主席習近平在2019年新年講話中對統一問題採取了威脅的語氣,而且同年的解放軍白
皮書也回應了這個說法。在2020年5月的人民大會,國家總理李克強遺漏了「和平統一」
四個字也並非偶然。這種態度下,給台灣的談判空間很小,尤其是中國在所有國際機關都
施加了強大的外交壓力。北京在世衛組織贏得了勝利,讓WHO冷嘲熱諷地忽視了台灣對全
世界公共衛生的重要貢獻。事實上,台灣就是在面對一堵高牆。
為了支持這些發言和外交的威脅 , 自 2019 年 8 月 以來 , 無論是在規模和頻率方面
,還是在演習路線方面,解放軍 一直在加強繞台軍事演習的侵略性。而」這並不是中國
加強軍事恫嚇的唯一案例,還有在印度的邊境、南海和東海都有類似的情況。中國每次都
以自保的理由進行軍事威脅,甚至曲解《聯合國憲章》的基本原則以配合自己國家的偏好
。
中國的鄰國不可能再置之不理,歐洲也不能忽視它。任何不同意中國的想法都受到報復。
這首先是用經濟壓力,包括針對歐洲國家的經濟打擊。過去的中國領導人有比較溫和的行
為,不過期待現在的領導人有這種態度已經是一種幻想。
台灣和中國的政治制度的差距從來沒有這麼大。台灣已經發展成為一個開放和多元化的國
家,對基本人權的尊重很普遍。台灣是世界上抗擊Covid-19疫情最好的國家之一, 在無
國界記者組織的全球新聞自由指數,台灣排第43(在亞洲排第二),而中國排在第177。
如果歐洲不修正它的一中政策,會有個很大的風險,就是把台灣公民放在中共的控制之下
,以及放棄我們捍衛民主社會自由價值的義務,讓北京隨便改變國際平衡。現在是時候面
對中共擴張主義的企圖和訴求。歐洲必須警告北京,尊重國際規則和價值觀是不可妥協的
。
歐洲必須加強支持受威脅的台灣民主。歐洲應該跟台灣對話,包括跟台灣的政治人物與領
袖。歐洲必須支持台灣成為世衛組織成員,或至少讓台灣能有觀察員的身份,不僅是在世
衛組織,而是在所有其他國際組織。歐洲必須鼓勵與台灣開展國際合作,例如在公共衛生
領域一起提供給發展中國家協助。歐洲必須鼓勵與台灣展開和平、安全與穩定的對話。為
了改善自己對中國的弱點,歐洲有必要修改它跟台灣的貿易關係,並改造供應鏈。為了削
弱中國對中文信息的壟斷,歐洲必須鼓勵台灣媒體用歐洲衛星系統提供一個中文的新聞台
。
歐洲的戰略決不能是修正主義,而是要支持維持現狀。我們的邏輯必須有一個辯證的基礎
:既然中國最近的行動已經嚴重危害了現狀,那麼歐洲也必須改變其在台灣問題上的政策
,以幫助維護穩定。為此,歐洲必須堅持兩岸關係、尊重台灣的生存權,避免任何武力威
脅 。歐洲必須向中國表明,如果它走向使用武力,它將面臨嚴重的風險,包括與歐洲政
治和經濟的決裂,因為歐洲民主國家不會屈服於它的詔令。
投稿作者:
德國的Reinhard Bütikofer(歐洲議會對華關係代表團團長),Elmar Brok(歐洲議會
外交事務委員會前成員和主席),Volker Stanzel(前德國駐日本和中國大使),Hanns
W. Maull(中国專家)
法國的Raphaël Glucksmann(歐洲議會人權小組委員會副主席)和 Nathalie Loiseau(
歐洲議會安全和防衛小組委員會主席),François Godement(中国專家)
波蘭前國防部長和前外交部長Radoslaw Sikorski(歐洲議會對美關係代表團團長)
立陶宛的Petras Austrevicius(歐洲議會與阿富汗關係代表團團長)
謝謝ShihHao Jheng校對我的翻譯(有的部分我不是翻譯,比較算編譯)。以下為法文全
文:
Des députés et experts européens appellent l’Union européenne à
revoir sa “politique d’une seule Chine” et à soutenir Taïwan L’Europe doit repenser sa politique à l’égard de Taïwan et les relations
entre les deux rives. Pendant des décennies, elle s’est attachée à
maintenir un équilibre entre le principe d’autodétermination, la ré
solution pacifique des différends entre Pékin et Taipei, et le principe d
’une seule Chine ainsi que la rhétorique un pays, deux systèmes d
éployés par la République populaire de Chine (RPC). Le comportement ré
cent de la Chine met à mal cette politique européenne. Elle doit donc être
revue.
Les positions européennes concernant Taïwan tiennent à ce jour en quatre
mots : préserver le statu quo. L’Europe a mis en garde Pékin contre toute
coercition. Elle n’a jamais encouragé le moindre geste de Taïwan
conduisant vers une indépendance. Elle s’est abstenue de discuter d’un
traité de libre-échange, et n’a pas soutenu vigoureusement la
participation de Taïwan dans les institutions internationales telles que l’
Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour le reste, elle a traité Taï
wan comme une entité séparée sur les questions pratiques, qui vont des
visas aux liens économiques et commerciaux.
Coercition et contrôle
Ce statu quo est maintenant miné et délégitimé par Pékin. Sur deux
points cruciaux, la RPC a détruit la crédibilité de sa propre politique
concernant Taïwan. Tout d’abord, sur le modèle un pays, deux systèmes
qui était censé s’appliquer à Hongkong, où les agissements récents
de la Chine populaire violent les termes du traité international qu’elle a
signé en 1984. Alors que la population hongkongaise ne veut pas être gouvern
ée par le Parti communiste chinois (PCC), la réponse de Pékin se fonde sur
la coercition, le contrôle et la subjugation. Cela démontre de la façon la
plus explicite aux Taïwanais et au monde qu’une réunification
accompagnée d’une forme d’autonomie significative ou d’un partage des
pouvoirs ne peut constituer actuellement une offre sincère. Le rejet du modè
le un pays, deux systèmes par les citoyens de Taïwan a été si fort
qu’il a grandement facilité une victoire triomphale de Tsai Ing-wen aux é
lections de janvier.
L’autre point crucial est celui d’une réunification par des moyens
pacifiques et la consultation nécessaire entre Pékin et Taipei. Ces points
sont constamment soulignés dans les déclarations européennes au regard de
la tendance chinoise à user de la coercition pour parvenir à ses fins.
Aujourd’hui, la République populaire de Chine et ses porte-voix s’é
loignent manifestement d’une résolution pacifique. Le PCC se proclame l’
incarnation de l’Etat chinois, fixant lui-même les bornes du territoire
national et décidant par lui-même de qui est chinois. Ces revendications
ont souvent une légitimité douteuse. Elles négligent le droit
international, tout comme les droits des individus concernés.
Peu d’espace de négociation
Depuis 2013, le PCC manifeste sa détermination à accélérer la résolution
de la question de Taïwan qui ne peut être léguée de génération en gé
nération Le président Xi Jinping s’est montré menaçant concernant la
réunification dans son discours du Nouvel An de 2019, menace reprise la mê
me année par un Livre blanc de l’Armée populaire de libération (APL). L’
omission du terme de réunification pacifique dans le discours prononc
é en mai 2020 par le premier ministre Li Keqiang à l’Assemblée nationale
populaire n’est probablement pas accidentelle. Cela laisse très peu d’
espace de négociation pour Taïwan, d’autant que la Chine exerce une forte
pression diplomatique dans toutes les enceintes internationales. Elle a ainsi
gagné à l’OMS, qui ignore cyniquement l’importante contribution faite par
Taïwan à la santé publique dans le monde. En vérité, Taïwan est face à
un mur.
Pour appuyer ces menaces, l’APL pratique, depuis août 2019, l’escalade
dans ses manœuvres militaires autour de Taïwan – aussi bien par leur
ampleur et leur fréquence qu’en termes d’incursion spatiale. Et ce n’est
pas le seul cas où la RPC accentue des manœuvres d’intimidation militaire
: qu’on songe à la frontière avec l’Inde, aux mers de Chine du Sud et de l
’Est. Chaque fois, la Chine brandit la menace militaire pour d’autres
raisons que son autodéfense, et elle subordonne même les principes
fondamentaux de la Charte des Nations unies à ses propres préférences
nationales.
Il est impossible pour ses voisins de ne pas le prendre en compte. L’Europe
ne doit pas non plus l’ignorer. Quiconque est en désaccord avec la dé
finition par la Chine de ce qui est chinois, de qui est chinois, et de quel
respect le monde doit accorder à ses ambitions autoritaires s’expose en
retour à une politique de représailles : à commencer par les pressions é
conomiques, y compris contre des nations européennes. Il est illusoire de
vouloir compter sur la modération que pratiquaient les dirigeants chinois
par le passé.
Une entité ouverte et pluraliste
Le fossé entre les systèmes politiques de Taïwan et de la Chine n’a
jamais été aussi grand. Taïwan s’est mué en une entité ouverte et
pluraliste, dans laquelle le respect de la personne individuelle est
universel et bien ancré. Le pays affiche l’une des meilleures performances
au monde dans la lutte contre le Covid-19. Taiwan occupe la 43e place du
classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières
(et la deuxième place de ce classement en Asie). La Chine populaire arrive
en 177e position.
Poursuivre sans changement la politique européenne d’une seule Chine, c’
est risquer de livrer les citoyens de Taïwan aux mains du PCC, en
abandonnant notre obligation de défendre les valeurs de liberté des sociét
és démocratiques, et en permettant à Pékin de modifier profondément l’é
quilibre international. Il est plus que temps de faire face aux prétentions
de légitimité qu’affiche le PCC dans ses entreprises expansionnistes. L’
Europe ne peut se dispenser, comme si de rien n’était, d’adapter sa
politique d’une seule Chine. Bien au contraire, Pékin doit être averti que
le respect des règles et valeurs internationales n’est pas négociable pour
l’Europe.
L’Europe doit accentuer son soutien à la démocratie taïwanaise menacée.
Cela devrait inclure l’ouverture d’un dialogue avec tous les acteurs
politiques concernés à Taïwan, y compris les détenteurs des plus hautes
fonctions ; le soutien à l’adhésion, ou au moins, à un statut d’
observateur, non seulement au sein de l’OMS, mais dans toutes les autres
organisations multilatérales ; la coopération internationale avec des
partenaires taïwanais, par exemple dans le domaine de la santé publique au b
énéfice des pays du Sud ; l’ouverture d’un dialogue sur la paix, la sé
curité et la stabilité avec Taïwan ; la refonte des supply chains (chaî
nes logistiques) d’une importance cruciale pour une réduction des vulné
rabilités face à la Chine populaire ; la réévaluation des relations é
conomiques et commerciales avec Taïwan ; l’encouragement de la présence d’
un média taïwanais en mandarin sur un bouquet satellite européen afin d’
affaiblir le monopole de la Chine sur l’information en langue chinoise.
La stratégie de l’Europe ne doit pas être révisionniste. Nous soutenons
la préservation du statu quo. Notre logique doit reposer sur une dialectique
: puisque la Chine a gravement mis en danger ce statu quo par ses actions ré
centes, l’Europe doit également modifier sa politique sur la question de Ta
ïwan, afin de contribuer à préserver la stabilité. A cette fin, elle doit
insister pour que les relations entre les deux rives respectent le droit à l
’existence de Taïwan et évitent toute menace ou usage de la force. L’
Europe doit signifier clairement à la Chine que si cette dernière s’
oriente vers le recours à la force, elle encourt de graves risques,
notamment, celui d’une rupture politique et économique avec les dé
mocraties européennes, qui ne se soumettront pas à son diktat.
Signataires : Petras Austrevicius, président de la délégation du Parlement
européen pour les relations avec l’Afghanistan ; Elmar Brok, ancien déput
é et président de la commission pour les affaires étrangères du Parlement
européen ; Reinhard Bütikofer, président de la délégation du Parlement
européen pour les relations avec la Chine ; Raphaël Glucksmann, vice-pré
sident de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen ;
Nathalie Loiseau, présidente de la sous-commission pour la sécurité et la d
éfense du Parlement européen ; Radoslaw Sikorski, président de la délé
gation du Parlement européen pour les relations avec les Etats-Unis, ancien
ministre de la défense, puis des affaires étrangères de Pologne ; Franç
ois Godement, conseiller pour l’Asie à l’Institut Montaigne, Paris ; Hanns
W. Maull, chercheur associé au Mercator Institute for China Studies
(Merics), Berlin ; Volker Stanzel, membre émérite associé de l’Institut
allemand pour les affaires internationales et de sécurité (SWP), Berlin,
ancien ambassadeur d’Allemagne au Japon et en Chine.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/14/des-deputes-et-experts-europeens-appellent-l-union-europeenne-a-revoir-sa-politique-d-une-seule-chine-et-a-soutenir-taiwan_6052044_3232.html
4.附註、心得、想法︰
舔共舔久了
收到當頭棒喝
就又不知道
有多少人又崩崩潰
直到
崩潰到世界早已不一樣只好回去做南柯一夢